Pour un grand nombre d'entre vous, il est toujours difficile de comprendre ceux et celles qui s'engagent dans la protection animale. Au fil des temps, certains sont usés par tant de cruauté envers les animaux répandue par d'autres humains, qu'ils peuvent parfois répondre par l'intolérance.
En tant que chroniqueuse et auteur des textes pour les chiens de l'association SCP, je me suis dis que je me devais de vous livrer ces qq lignes inscrites ci -dessous.
J'espère qu'elles pourront, peut être, pour certains d'entre vous, orienter ou changer votre vision sur ces bénévoles.
Peut être alors comprendrez vous leurs tristesses, leurs angoisses sur le devenir des animaux et parfois leur impuissance face à tant de monstruosités commises par des humains ...comme eux, comme vous !!
La Protection Animale est un véritable sacerdoce très prenant, ne laissant que peu de répit.
Certes, il faut placer, sauver et sauvegarder les animaux qui ont besoin d’aide. Tous les bénévoles savent qu'à travers leurs histoires, il arrive que ce soit les maîtres qui demandent à être aidés.
Dans un schéma d’écoute et de bonne volonté, avec patience, il est possible de répondre à leur appel à l’aide.
Car nous sommes aussi une parole qui apaise, qui conseille, leur faisant envisager un avenir sans ce chien qu'ils ont aimé mais qu'ils doivent placer sans vraiment le vouloir … parfois simplement parce que trop souvent dépassés, ils restent dans l’incompréhension des attentes de leur animal.
Ainsi, quelle qu’elle soit, cette aide devient réelle et providentielle...comme un pansement sur une blessure de l’âme, due à la solitude ou au désarroi.
Les bénévoles brassent ainsi de multiples situations qui viennent s'ajouter aux tâches du quotidien et aussi parfois aux écueils que la vie leur inflige.
Il faut vraiment avoir la tête sur les épaules pour répondre toujours présent. Nous devons aussi toujours faire attention à ce que notre environnement familial ou professionnel ne souffre pas de notre engagement dans la Protection Animale, communalement appelée PA.
Cette force qui nous habite pour la cause animale peut parfois engendrer un aperçu de nos failles les plus intimes.
Il est légitime de craquer parfois.
La moindre fêlure entraîne alors des situations malaisées où nous sommes embarqués dans un train de larmes et d’incompréhension : ici, c’est une parole mal perçue qui fait naître l’impossibilité de communiquer plus avant ; là, devenus trop empathiques, nous tentons tant bien que mal de ne pas nous exposer d’avantage.
Certes, nous pourrions dire stop avant qu’il ne soit trop tard.
Qui n’a pas été tenté de se retirer ?…mais qui ne se décide cependant pas à le faire devant le flot ininterrompu des demandes d’aides ?…
Qui ne s’est pas dit un jour : « Comment pourrais je mettre fin à cette aide ? Mais si je le fais, que vont devenir ces chiens ? Et si j’abandonne, je les condamne à une mort certaine !!! »
Quel cas de conscience !!!
Alors, oui, au bout de quelques années, au bout de centaines de cauchemars encombrant nos nuits, parce que nous sommes fatigués de pallier cet éternel recommencement, notre humanité nous submerge et on a le droit de douter.